Chaque mois, le même jour, à la même heure, des rédac' blogueurs écrivent un billet sur un sujet commun. Ce mois-ci Laurent, Noelia, Bergere, Bertrand, JvH, Jean-Marc, Bluelulie, Hibiscus, Anne, Julien, Joël, Chantal, Looange, V à l'ouest, Jo Ann v, William,
Catie, Nanou, Lelynx, Cecfrombelgium,
Gally, La Nymphette,
Julie70, Gazou, JulieMeunier, BlogBalso,
Celine, Vladyk, Lydie, Lucile, Guy Cardinal, Optensia, Linda, Denis, Yibus, Julie, Isabelle, Froggie, Christophe, Aurélie
N, Le chat qui, Lodi, planchent sur "Vous vous réveillez un matin, et vous constatez que vous avez été transformé en enfant. Racontez la suite..." Allez aussi lire leur histoire, et
n'hésitez pas à laisser vos commentaires!
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Ce matin je n'ai pas entendu mon réveil, c'est la lumière du soleil qui inondait mon studio qui m'a réveillé. Je m'étire dans mon cocon douillet, me frotte les yeux pour e faire partir la nuit.
Je me débarrasse des draps et m'assied sur le bord du canapé-lit. Je suis surpris, j'ai un très grand tee-shirt, je ne savais pas que j'en avais un aussi grand. Je me remémore la veille : j'avais
pris une tenue de nuit au hasard dans le placard de la salle d'eau. Ce détail vestimentaire ne me préoccupe pas plus que cela. Je décide de me lever.
Quel choc j'ai eu mes amis en me mettant droit sur mes jambes ! Mais je ne suis pas plus grand normalement ? Mais... mais... ce n'est pas mon tricot de peau qui est trop grand : c'est moi qui
suis trop petit. Ma taille a considérablement diminué. Environ de moitié à vue d'oeil. Je me précipite dans la salle d'eau, la seule pièce contenant un miroir. Zut, je ne me vois pas, je suis
trop petit. Vite, je prend le tabouret rangé sous le lavabo, grimpe dessus pour constater que... Ahhh : ma moustache à disparu et j'ai retrouvé mon corps d'enfant de sept ans.
J'ai la tête qui tourne, je descend de mon piédestal improvisé. Je retourne m'asseoir sur le lit. J'ai des centaines de questions qui défilent à une allure folle dans mon cerveau. En fait ce sont
quelques questions, peu nombreuses, mais qui se répètent sans cesse. Que c'est-il passé ? Pourquoi ai-je rajeuni ? Que vais-je devenir ? Que dois-je faire ? Je ne parviens pas à trouver de
réponses ; je décide donc de commencer à faire comme d'habitude. Après un bon petit déjeuner, j'aurais les idées plus claires.
Je ne peux pas attraper mon bol, l'étagère est trop haute. Je vais chercher une chaise pour pouvoir le récupérer. Heureusement que j'ai un total accès aux autres fournitures nécessaires comme les
couverts et un verre resté sur l'égouttoir de l'évier. Le réfrigérateur étant en dessous du plans de travail, il est petit et je peux facilement y prendre mon lait et du jus de fruit. Ce
matin ce sera jus d'orange. Tous comptes faits, je reprend la chaise : les céréales sont trop loin de mes mains. J'étais vraiment petit pour un enfant de sept ans. Rectification : je suis
vraiment petit pour un enfant de sept ans.
Décidément, la chaise est vraiment indispensable. Je m'en sert pour faire la vaisselle et ranger les ustensiles essuyés à leur place. Je retourne dans la salle d'eau pour me nettoyer à mon tour.
Le tabouret de la salle d'eau aussi retrouve une utilité pour attraper une chemise et des sous vêtements choisis parmi les plus petits. Cela n'a pas été facile mais j'ai pu trouver un caleçon
oublié car trop petit à l'époque, des knickers qui me vont à merveille en tant que pantalons de substitution, je relève les manches de ma chemises pour pouvoir utiliser mes mains sans
encombre.
Maintenant propre et habillé, place à la réflexion. Il faut que je prévienne le bureau. La tonalité de ma voix me traverse l'esprit suivie immédiatement par une petite peur : comment vas-t'on me
reconnaître si j'ai ma voix d'enfant ? Après un rapide test auditif, j'estime qu'un courrier électronique sera le mieux. Il faut que je les prévienne que je ne peux pas venir aujourd'hui. A bien
y réfléchir, je peux parfaitement y aller puisque j'ai toutes mes connaissances et aptitudes d'adulte. Oui, il fait vraiment que je me déplace. J'ouvre le placard à chaussures : il me faut une
paire pas trop grande et avec des lacets pour que la chaussure tienne au bout de mes jambes. Des baskets en cuir feront l'affaire.
Le réveille sonne, je sursaute. Je retire vivement les draps pour découvrir mon corps : j'ai du poil sur les jambes. Je touche mon visage : ma moustache est là.
Je reprend mon souffle, rassuré de ne pas être un enfant.
Quel rêve idiot.
Denis, adulte