Sujet du 15 juin 2012 : "il était une fois, perdu dans la forêt..."
Il était une fois ...
Oui, le passé est très important dans cette histoire car elle ne pourrait pas arriver de nos jours avec nos ridicules petites forêts par rapports aux grands espaces vierges du Moyen Âge.
Il était une fois, perdu dans la forêt ...
En fait ça ne m'est jamais arrivé ça, de me perdre en forêt.
Enfant, quand j'allais chez mes grands-parents, la première chose que je faisait en sortant de voiture était de prendre mon vélo et de partir, comme ça, seul dans la campagne et les bois et
forêts alentours. Je ne prenais pas toujours les mêmes chemins car j'aimais la découverte, pourtant je ne me suis jamais perdu.
Lorsque nous ramassions les champignons et qu'il fallait retourner au point de départ, je savais toujours retrouver le chemin, ou bien un chemin parallèle, et tomber au bon endroit.
Il était une fois, perdu en forêt ...
Mais qui croît encore en ce genre d'histoire ?
Est ce que les adultes conteurs et les enfants écouteurs se rendent compte que ces histoires renferment de terribles secrets qui éclosent au creux des jeunes coeurs pour façonner la vision de la
vie de ces petits êtres ?
"Maman est en haut qui fait du gâteau, Papa est en bas qui scie du bois" ! Quels clichés d'une famille heureuse sont présentés là, mais pourquoi maman ne ferait pas des merveilles avec une
tronçonneuse et papa ne pourrait il pas être un superbe chef pâtissier ? Actuellement les rôles parentaux se mêlent pour redéfinir la famille unie et souvent celui qui élève l'enfant est
celui qui participe le moins fortement à l'enrichissement pécunier du ménage.
Tient ! Voilà une chose pas bête : celui qui gagne le moins bien sa vie dans le couple arrête de travailler. Ce parent va élever l'enfant, tous les jours pendant que l'autre travaille. Le calcul
peut être vite fait : combien le ménage perds en salaire, combien il gagne en aides avec l'arrivée de cet enfant et combien coûte une nounou puis une crèche ?
Mais là n'est pas le propos. J'ai une histoire à raconter, moi !
Il était une fois, perdu en forêt, un drôle de petit Monsieur avec une longue barbe.
Je l'ai croisé un jour, et je l'ai libéré du sort qui le tenait prisonnier loin de chez lui dans cette forêt. J'avais même proposé que je lui paye le voyage retours, mais il m'avait dis que cela
était inutile : il attendrais le prochain arc en ciel.
A ce moment là, la fine pluie qui recouvrait la forêt c'est arrêtée et le soleil a crevé l'écran de nuage de quelques ardents rayons. Est alors apparu un arc en ciel, un petit arc en ciel mais
qui a été suffisamment solide pour supporter mon nouvel ami et le transporter chez lui en un instant. Cela a été rapide : juste le temps d'un adieu et -plop- il avait glissé sur ce chemin de
couleurs.
En rentrant chez moi, je me félicitais de cette rencontre et me décidais à en parler à toute la famille et à tous mes amis.
Puis je suis vite retourné sur le lieu du départ : les leprechauns cachent toujours leur or au pied des arcs en ciel.
Hélas, triple fois hélas : l'arc de lumière avait disparu et je n'ai pas pu vérifier la légende.
Je suis retourné à la maison en me promettant de ne jamis en parler, sauf aux enfants sages.